-40%
Le deal à ne pas rater :
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 pièces (induction, ...
59.99 € 99.99 €
Voir le deal

Voir le sujet précédentVoir le sujet suivantAller en bas
Takasugi Kowasu | Some men just want to watch the world burn
Takasugi Kowasu

Takasugi Kowasu

Resurgence
Présentation -

ÂGE ▬ 22 ans

GUILDE ▬ Resurgence

FONCTION ▬ Maître de Resurgence

BUT / RÊVE ▬ Renouveler le monde en le purgeant de tout ce qui provoque la séparation entre les personnes, comme les titres de noblesse, pour créer un monde plus juste, plus égal, quitte à commettre des actes terroristes à grande échelle et des massacres. La fin justifie tous les moyens employés pour Takasugi.

AVATAR ▬ Takasugi Shinsuke de Gintama

AUTRES DÉTAILS ▬ Il lui manque son oeil gauche depuis qu'il s'est battu avec Kamui. Il est généralement recouvert par des bandages qui font le tour de sa tête. Il est toujours habillé d'un yukata à motifs, son préféré étant orné de papillons dorés. Il fume souvent un kiseru, une longue pipe qui est un symbole de richesse, et qu'il trouve élégante. La marque de Resurgence se trouve au milieu de ses deux omoplates.

MAGIE OU ARME ▬ Sakura Hikitsugu - C'est une magie qui permet à Takasugi de remplacer la matière qu'il souhaite par des fleurs de cerisier qu'il matérialise. Ainsi, les fleurs reprennent l'état de la matière visée. Par exemple, si les fleurs se posent sur de l'eau, elle reprennent les propriétés du liquide en question. La matière utilisée disparait dès lors que les fleurs en reprennent la forme, et réapparait lorsque Takasugi cesse d'utiliser sa magie.

Ses faiblesses résident avant tout dans le fait que plus la matière à transformer est importante, plus cela lui coûtera de la magie et donc de l'énergie. De plus, il ne peut pas former des fleurs de cerisiers sur trop de sources en même temps d'un coup, autrement il se viderait bien trop vite de ses réserves.

Il se sert également d'un katana, afin d'être sûr de pouvoir attaquer à n'importe quel moment, et également de pouvoir utiliser sa magie dessus. Lorsqu'il le fait, sa lame se disperse en fleurs de cerisier, qui deviennent aussi tranchantes que celle-ci.
Psychologie -
Takasugi est né pour diriger Resurgence, l'ancienne Tartaros. Jamais il n'avait pensé, plus jeune, que les choses finiraient ainsi, et pourtant, le voilà maître d'une des guildes noires les plus puissantes de tous les temps. Il n'a rien à envier à personne, et apprécie plus que tout sa position. Les qualités qui en incombent au poste, il les possède toutes.

Premièrement, il faut savoir que c'est un homme d'une grande discrétion. Jamais il ne mettra en danger l'anonymat des membres de sa guilde, bien qu'il s'agisse avant tout de ses pions personnels. En fait, Takasugi serait en apparence l'égal du roi aux échecs, mais avec la force et la mobilité de la reine, même si pour lui, ce sont des termes qui méritent d'être éradiqués en dehors des échecs. Il est discret publiquement et également dans l'intimité. Même les personnes qui lui sont proches ne le connaissent pas vraiment, et sûrement pas les membres de sa guilde. Les exceptions se comptent sur les doigts d'une seule main à laquelle certains auraient été arrachés. Sa carapace indestructible le protège de tout, ou presque.

Il est également du genre plutôt égoïste. Une seule personne doit se tenir tout en haut de la chaîne alimentaire, et ce sera lui, sans aucun doute. Il estime qu'il l'est déjà, mais tant que Resurgence ne sera pas la dernière organisation à se tenir debout, ce but ne sera pas entièrement concrétisé. Son égocentrisme, personne n'oserait le lui faire remarquer, à part les plus fous, ou ceux qui veulent périr. Son aptitude à diriger d'une main de fer n'a d'égal que son charisme écrasant, et cela, ce n'est pas lui qui le dit, mais ceux qui s'écrasent face à lui. Il est important d'être un excellent orateur lorsqu'on est leader, mais son égoïsme l'aide beaucoup à servir aux mieux ses buts. En ne pensant qu'à ses intérêts, il écarte les nuisances de son chemin et permet davantage à ses objectifs de mieux se profiler, petit à petit, à l'instar des nuages qui se montrent à l'horizon.

Pas à pas, Takasugi et Resurgence sont comme ces amas de vapeur d'eau qui cachent le ciel : personne ne les remarque aussi bien que lorsqu'ils envahissent le paysage, menaçant de leur robe grise tirant sur le noir, et annonciateurs d'orages pouvant être dévastateurs. Et le maître de la guilde la plus effrayante compte bien tout écraser sur son passage, de façon totalement impitoyable. C'est d'ailleurs un bon mot pour le définir. Constamment, il cherche à s'imposer de façon implacable pour éliminer le moindre élément perturbateur, même s'il est confiant en toutes circonstances. Il ne s'en fait pratiquement jamais, prenant soin de bien calculer toutes les possibilités, ainsi que d'avoir plusieurs coups d'avance sur tout le monde.

Calme, c'est un adjectif qui le décrit bien, sauf quand il a à répéter deux fois une chose. En général, ça n'arrive pas, il se fait bien comprendre la première fois. Mais ses moments de tranquillité peuvent aussi être aperçus lorsqu'il joue paisiblement de son instrument à trois cordes, le shamisen. Une atmosphère sereine qui contraste avec son fond archaïque se dégage alors de lui, ce qui fait croire à ceux qui ne le connaissent pas qu'il ne ressemble qu'à un honnête citoyen. De plus, il apprécie beaucoup fumer, cela fait partie des choses qui le détendent et lui permettent de se poser un petit peu, de temps en temps. Même les plus grands ont besoin de souffler, parfois. Bien qu'il apprécie sa position plus que tout, il déteste avoir trop de travail à accomplir, ce n'est pas un bureaucrate ou une personne comme les autres qui constituent la plèbe, et encore moins un fonctionnaire du gouvernement pour avoir autant de choses à faire. Il aimerait parfois que les choses soient plus simples, en fait, et surtout pour sa propre personne.

Il faut savoir qu'on trahit difficilement le cruel Kowasu, mais quand on le fait, seule la mort est une échappatoire. Gintoki Shiroyasha l'a déjà fait, et ça a failli très mal finir pour lui. Finalement, Takasugi l'a accepté, mais une autre erreur ne sera pas permise. Il ne l'avouera jamais, mais le mage à la chevelure argenté fait partie de ces rares exceptions précédemment citées, avec une certaine Midonna Summer, membre de Resurgence. Étant du genre à garder ce qu'il ressent pour lui-même, il la traite comme les autres même si parfois, lorsqu'il est seul avec elle, c'est différent. Il ne comprend pas trop pourquoi une fille aussi innocente et jeune qu'elle est dans sa guilde, mais ses pouvoirs de divination sont extrêmement précieux et il ne laissera personne d'autre que lui s'en emparer.

Pour revenir à son caractère, qui contraste incroyablement avec celui de la Summer, on peut également décrire Takasugi comme quelqu'un de perfide. A son apparence, on ne saurait trop dire s'il est nuisible, mais si on le connaissait réellement, on ne pourrait pas s'attendre à ce qu'il tienne sa parole. Il est suffisamment persuasif pour bien faire croire le contraire, mais n'hésitera pas à trahir pour mieux servir sa personne. On ne se tient pas au sommet par hasard et par naïveté, et ça il l'a vite compris. C'est trahir ou être trahi, haïr ou être haï, tué ou être tué. Il n'y a pas d'autre option.

De plus, il faut ajouter qu'il sait trouver les bons mots pour tous les types de situations. Il a toujours eu l'habitude de mentir pour s'en sortir, de ce fait, ce n'est pas très compliqué pour lui de dire aux gens ce qu'ils veulent entendre. Tout cela est fait de telle façon que la situation se retrouve quasiment toujours sous son contrôle, mais si ce n'est pas le cas, il n'hésitera pas à adopter une toute autre attitude pour se fondre dans son environnement. Improviser, s'adapter, dominer. Et cela, il ne peut pas s'en empêcher, car c'est quelqu'un de très joueur. Il aime le frisson et le fait de s'amuser un peu avec ses potentielles victimes, car il ne voit pas les autres autrement que comme tel. Toujours se mettre au-dessus des autres pour mieux les piétiner.

D'ailleurs, il haït grandement le conseil magique, car il n'apprécie que peu qu'on se mette en travers de sa route. Il met un point d'honneur à vouloir le détruire, surtout si on l'empêche de faire ce qu'il veut. Personne ne met d'entrave à Takasugi Kowasu, et sûrement pas ces abrutis qui ont l'audace de se croire plus légitimes que lui. Ce n'est pas parce qu'ils sont du bon côté selon des lois écrites qu'ils vont avoir raison de lui.

Malgré cela, Takasugi est un homme généralement avec un grand sang-froid. Généralement. Parce qu'il est possible qu'il donne l'impression d'être hors de contrôle parfois, pris par l'excitation de l'instant. Il se lâche complètement dans ces moments-là, et c'est impossible de l'arrêter. Couplé à cela, on peut dire que c'est un homme cachant une certaine folie. Tout détruire, n'est-ce pas un but étrange ? Et il vous dira certainement que c'est pour mieux reconstruire, comme s'il cherchait à se convaincre lui-même que c'est pour faire le bien, d'une certaine manière. En fait, il s'en fiche un peu de ce qu'il y aura après, tant que tous ses ennemis auront été annihilés, cela lui conviendra. Briser les chaînes qui l'empêchent d'être libre d'une quelconque façon, détruire les titres honorifiques et pompeux, et mettre fin aux institutions et aux guildes, c'est ce qui compte. Le reste, il s'en moque complètement. Certains ne rêvent que de voir le monde brûler.
Histoire -

Chapitre 1 : Insouciance

Takasugi sait très bien à partir de quand tout a commencé à se dégrader. Il vous dira que c'est pour le meilleur, mais il est compliqué de voir les choses de cette façon. Après tout, il s'est marginalisé avec le temps.

Il se souvient très bien de son enfance. On lui a dit qu'il avait été déposé devant le dojo par sa mère et qu'elle n'avait plus jamais voulu entendre parler de lui. Elle avait certainement des problèmes, mais Takasugi ne se souciait pas de ses raisons. Il ne se souvenait même pas de la caresse d'un amour maternel, il avait été abandonné bien trop tôt pour ça. Comment peut-on manquer d'une chose qu’on n’a jamais goûtée ? Il y a peut-être un moment où il aurait aimé avoir des parents, oui, c'est vrai. Mais ce sentiment s'était bien vite éteint, remplacé par la joie et la chaleur de vrais amis. Gintoki Shiroyasha. Le ciment qui constitue sa personne est dû en grande partie à la présence et à l'évolution de l'argenté à ses côtés. Il a été présent à des moments si importants, que Takasugi voit difficilement comment sa vie aurait pu être autrement. Sans doute totalement solitaire.

Le dojo était son quotidien. Ils s'entrainaient au katana et suivaient les cours qui étaient de leur âge, apprenant à lire et écrire. Enfin, du haut de ses quatre ans, il ne comprenait pas tout, mais il essayait de faire de son mieux. Gintoki, lui, était un sacré cancre. Il appréciait se moquer parfois de lui à cause de son nom démoniaque. Mais le "démon blanc" le lui rendait au centuple. En fait, ils aimaient bien se faire des farces, comme les enfants qu'ils étaient. L'âge de l'insouciance devait être dûment exploité, sinon à quoi bon ? Lorsqu'ils grandiraient, tout serait différent, et cette candeur ne serait plus jamais retrouvée. Mais ça, ils ne le savaient pas encore, aucun enfant ne le pouvait vraiment après tout. Parfois, ils se faisaient des coups sans le vouloir. Comme la fois où Gintoki avait mangé le fond de son assiette pendant qu'il avait le dos tourné, ou encore celle où il avait un mal de ventre terrible, avait accouru aux toilettes en passant juste devant lui, et avait finit par les boucher. Le pauvre argenté s'était fait dessus, littéralement.

Un sourire amer étirait parfois les lèvres du brun en pensant à ces moments-là. Oui, il se souvenait parfaitement à quel moment ça avait commencé à merder, bien que cela n'avait aucun lien avec l'anecdote précédente.

Chapitre 2 : Tartaros

Un autre élément décisif avait fait son entrée : celui qui se faisait appeler Yoshida Shouyou. Leur quotidien changea du tout au tout le jour où cet homme fit son apparition dans leur vie. En cette belle année de X776, alors que Takasugi n'avait que six années à son compteur, la guilde noire Tartaros rasa leur dojo, ne faisant aucun survivant, à part eux, bien sûr. Ils avaient commencé par tuer tous les adultes, puis les enfants y passaient un par un, leur corps encore chaud tombant mollement sur le sol tapissé de cet endroit, leur maison, qui n'avait plus rien d'un foyer chaleureux. Le Kowasu était tétanisé par la peur. Sa faible maîtrise du katana ne lui permettait aucunement de se protéger. Gintoki n'en menait pas large non plus, bien qu'un peu plus courageux que son ami, il ne pouvait rien faire de plus.

- Tu me rappelles moi, plus jeune, avait-il dit en prenant une mèche de Takasugi entre ses doigts, qui avait d'ailleurs fait glisser son katana en bois sur le sol depuis bien longtemps déjà.

Il ne restait que lui et son camarade, était-ce dû au hasard ? Etaient-ils chanceux au point d'être les seuls rescapés de ce massacre ? Pouvait-on appeler cela de la chance, tout compte fait ? Peut-être qu'ils finiraient par les torturer, les détruisant à petit feu. La façon dont parlait celui qui semblait être le maître de la guilde lui faisait froid dans le dos. Une peur véritable lui saisissait le ventre. Il n'osait même pas regarder Gintoki, ni même celui qui lui avait adressé la parole.

- La façon dont ton ami tient le katana est très intéressante. Il a l'air d'avoir un sacré potentiel, et cette rage qu'il a dans les yeux... Il fera une très bonne recrue, dit-il à leur attention, ne parlant cependant pas directement à Gintoki. On aurait dit qu'il se faisait un malin plaisir à effrayer Takasugi.

Cet événement scella leur destin. Le maître, qu'ils appelleraient Shouyou-sensei pour les années à venir, les emporta avec eux, laissant derrière eux le dojo dévasté. Le futur semblait empli de désespoir, car jamais plus ils ne recouvriraient leur liberté, l'enfant qu'il était en était certain. De ses six ans, jusqu'à ses douze ans, beaucoup de choses changèrent, constituant petit à petit la personne qu'il était en train de devenir. Ils devaient s'entrainer durement, sans relâche, pour servir la guilde, sinon la mort. Ce quotidien intensif permit au Kowasu de constater de nombreuses choses. Gintoki avait un potentiel inouï, comme le maître l'avait dit. Mais Takasugi n'avait pas à rougir de son propre talent non plus. Leur magie s'éveilla, et l'immensité de leur pouvoir se développa progressivement.

Ils étaient forts pour leur jeune âge, et ils apprenaient correctement ce qu'on leur disait. Docilement, ils se pliaient aux volontés de Shouyou et ne faisaient aucune erreur. Il leur était cependant toujours permis de s'amuser, le maître ayant compris que ne pas donner de temps libre à des enfants ne mènerait à aucune obéissance, ce qui serait du gâchis. Le brun appréciait l'évolution qu'il entamait, même si elle avait été amenée par la force. Il s'était promis avec Gintoki de tout faire pour se libérer de l'emprise de Tartaros, et à mesure qu'il voyait l'étendu de ses pouvoirs, il se disait qu'il n'était pas impossible de le faire.

Sa magie, il l'avait lui-même baptisé Sakura Hikitsugu, car il s'agissait littéralement de fleurs de sakura qui prenaient le contrôle sur la matière qu'elles touchaient. En revanche, elles ne se limitaient pas à ça, car elles revêtaient carrément l'apparence de celle-ci, ainsi que ses propriétés. Il appréciait la vue des cerisiers en pleine floraison, alors il avait aimé développer une magie autour de ça. Gintoki pouvait dire que c'était gay autant qu'il le voulait, Takasugi n'avait qu'à lui envoyer une petite salve de sa magie en pleine figure pour qu'il cesse de piailler. Pour l'heure, il souhaitait s'entrainer à changer son katana en fleurs pour les déployer, devenant tranchantes et acérées. Cette technique avait un potentiel redoutable, c'est pourquoi il s'adonnait à cette tâche.

Finalement, s'entrainer avec Gintoki était ce qu'il y avait de mieux pour lui. Il le comprenait mieux que personne, et avec les années, ce lien était de plus en plus indéfectible. Il se fichait des autres membres de la guilde. La plupart était de sacrés voyous, des gens trop âgés pour qu'il leur parle autrement qu'avec un respect forcé, et le reste, il n'en avait cure. Gintoki était le seul qui comptait, car il n'avait nullement l'intention de rester ici. Ils préparaient soigneusement leur plan, alors qu'ils n'avaient que onze ans, et c'est à leur douzième année qu'ils purent le mettre à exécution.

Pour s'évader, tout reposait sur le fait que le maître était absent ce jour-là. Comme si cela était suffisant... Ils s'étaient plantés et avaient sous-estimé Tartaros. Ce fut un échec. Takasugi se fit attraper par Shouyou, et Gintoki, bien trop loin dans sa lancée, était parvenu à s'enfuir sans que personne ne lui coure après. Il... l'avait abandonné. Impardonnable.

- Dommage, son potentiel ne me servira pas. Mais tant que toi tu restes, cela me va, avait dit le maître dans le creux de son oreille.

Le Kowasu était détruit. La seule personne sur laquelle il avait compté s'était enfuit en le laissant dans son désespoir. Il n'avait plus rien désormais. Plus aucune porte de sortie vers une vie heureuse et libre. Il continuerait à être le chien de Tartaros et de Shouyou, qu'il haïssait plus que tout. Il n'attendait plus rien des autres, il ne renvoyait que de la haine. Il voulait voir le monde brûler.

Chapitre 3 : Prise de pouvoir

Son quotidien ne changea pas tant que ça, en dehors du fait qu'il ne parlait pratiquement plus, et passait beaucoup plus de temps à s'entrainer, pour ne penser à rien d'autre. C'était comme ça que son maître voyait les choses. Peut-être riait-il en pensant que le gamin voudrait sûrement se donner à fond pour le mettre à mort, mais rien ne transparaissait dans l'attitude de Takasugi. Aucun regard de travers, aucun ton froid trop poussé pour lui faire part de sa haine. Le Kowasu n'était pas stupide, on ne mord pas la main qui nous nourrit. Il savait parfaitement quelle était sa situation, et quelle était sa place. Il ne ferait plus aucun faux pas. Shouyou était convaincu de l'avoir parfaitement domestiqué. Il ne lui ferait rien.

Voyant l'étendue de ses pouvoirs, le maître l'utilisait parfois en mission, le faisant exécuter des cibles trop gênantes. L'adolescent n'était rien de plus qu'une arme, et la plus fidèle qui soit, qui plus est. Mais Takasugi faisait toujours attention à ce qu'il se passait, à ce que ses oreilles laissaient filtrer. Et une information ne passa pas à travers. Dans les derniers mois de l'année X784, la rumeur comme quoi Oracion Seis était tombée se répandit. Elle faisait partie de l'Alliance Baram comme guilde noire majeure, ce qui amputa cette organisation d'un membre précieux. Ainsi, il ne restait que Tartaros et Grimoire Heart. Takasugi considéra la situation du haut de ses quatorze ans. Même si son maître ne le montrait pas, la panique le submergea tout doucement. Etait-il en train de se demander si l'avenir de sa guilde était compromis ?

Le Kowasu, silencieusement, constatait que l'Alliance Baram allait à sa perte, et emportait Tartaros avec elle. Alors, il fit la chose la plus intelligente à faire pour prendre le contrôle de la situation. Shouyou, désemparé par tout cela, faisait de moins en moins attention aux détails. Takasugi eut moins de mal que prévu à l'assassiner, affichant son corps encore chaud dans le hall de la guilde. Les autres membres étaient terrifiés pour la plupart. Les plus fous d'entre eux étaient enjoués à l'idée de voir du changement, et appréciaient la force du nouveau maître, qui était probablement bien plus dérangé qu'eux. Celui-ci devait cependant se battre avec certains qui n'étaient pas trop d'accords, les faisant taire à tout jamais ou les remettant tranquillement à leur place.

Ils savaient qu'ils avaient plus à gagner avec Takasugi. Il avait l'air serein, méthodique, et semblait savoir quelle était la meilleure direction à prendre. Les yeux extérieurs le jugeaient ainsi, mais l'était-il réellement ? Il faisait tout pour revêtir ce masque, mais ne prenait pas ses fonctions à la légère. Un maître qui dégage de la confiance en soi est un maître que l'on a envie de suivre, et il le savait. On ne suivait pas un perdant, et c'est pour ça que Shouyou n’avait rien mérité d'autre que la mort. Il ne lui en voulait même pas de lui avoir volé son enfance ou d'avoir tué des innocents. Il avait pris des vies, lui aussi, à cause de l'ancien maître, certes, mais il n'avait pas, ou plus, de sensibilité de ce côté. Il y avait été contraint et il appréciait la force qu'il possédait, qu'il ne troquerait pour rien au monde.

Chapitre 4 : Kamui

Il n'avait besoin de personne, pas de charge émotionnelle, pas de dépendance amoureuse ou amicale, les gens n'étaient que des pions. Il avait tué froidement et rapidement celui qu'il appelait "Sensei", comme s'il avait coupé dans du beurre. C'était si facile, il n'avait rien vu venir. Sa magie était en voie de perfection. Elle ne cessait de prendre de l'ampleur. Elle faisait tomber ses ennemis comme des mouches. Y avait-il seulement quelqu'un à sa taille ?

Son arrogance le lui fit payer. Il y a toujours quelqu'un de plus fort que soi, en ce bas-monde. Mais sa vision était encore trop étroite, son égo encore trop fort, pour qu'il se concentre sur de réelles priorités. Dominer le monde était certes un but, mais il fallait bien du chemin pour l'entreprendre. Si quelqu'un de fort s'imposait à lui, il ferait tout pour l'écraser, sinon le rallier à sa cause. Un prodige fit ainsi son apparition dans la vie de Takasugi, un de ces autres éléments qui changea, à sa manière, son existence. Il faisait partie d'une race que tous connaissaient, et dont il ne tarderait pas à goûter la puissance.

Cela avait commencé doucement, avant d'aller crescendo. Les guildes alliées à Tartaros se plaignaient et demandaient de l'aide au Kowasu, chose qui arrivait pour la première fois. Âgé d'une quinzaine d'années, le brun se faisait à sa vie de maître de guilde, ayant changé légèrement les méthodes et modes d'opération des organisations sous ses ordres. Mais il ne pouvait pas se défaire de la rancœur que certains avaient à l'égard de Tartaros, et cela lui convenait très bien. Il n'était pas là pour enfiler des perles ou jouer à la marelle. Alors si quelqu'un voulait se frotter à lui, qu'il vienne. Il n'attendait que ça.

Manifestement, c'était exactement ce que la personne qui s'en prenaient aux petites guildes affiliées cherchait à faire : le faire sortir de l'ombre. Un de ses sous-fifres fit apparition dans son bureau pour lui parler de celui qui osait les mettre au défi. Il put voir dans un lacryma vidéo un adolescent aux cheveux roux se battre contre une dizaine de mages, et les mettre hors d'état de nuire rapidement. Les cadavres tombaient dans des éclats de sang, colorant le sol qui devenait écarlate. Takasugi approchait son visage du lacryma pour ne pas en rater une miette, un sourire étirant au fur et à mesure ses lèvres, semblable à celui qu'arborait le rouquin sur la vidéo.

- Devons-nous envoyer nos meilleurs éléments pour le battre ? demanda le sous-fifre à son maître.
- Non, personne ne peut battre quelqu'un qui est comme moi, répondit-il dans un souffle, jubilant devant la vision qui s'était offerte à lui.
- Qu'est-ce que vous voulez dire par là ...?
- Ce gamin... Il doit être à peine plus jeune que moi, mais c'est un prodige ! Je le veux !

Cet adolescent était bien trop intéressant pour que Takasugi ne décide de le détruire purement et simplement. Il le ferait rejoindre ses rangs, par la force si nécessaire. Un tel pouvoir ne pouvait pas être gâché chez les autres guildes ou dans la nature, ce serait criminel. Les organisations affiliées à sa guilde allaient savoir que c'était le maître de Tartaros qui s'en chargeait.

Il partit à sa recherche, et, quelques semaines plus tard, le trouva, alors qu'il était en train de se laver dans un lac. Il avait l'air de mener une vie de vagabond, mais errait-il réellement sans but ? Il en doutait. On ne s'amusait pas à abattre des mages de guildes noires sans raison, à moins qu'il fût plus fou que lui ? Il ne l'apprécierait que davantage. Le roux posa son regard sur lui alors qu'il avait fini de se rhabiller : il avait compris qu'il était là depuis longtemps.

- Je suppose que tu m'as vu sans mes vêtements, dit-il en souriant.
- Non, je viens d'arriver.
- Ne mens pas, j'ai senti ton odeur et ton regard depuis longtemps.

Il était si facile à remarquer que ça ? Comment pouvait-il sentir son odeur aussi facilement ? Il avait peut-être une magie qui amplifiait ses sens. Mais Takasugi en doutait. Il ne tarderait de toute façon pas à le savoir, ce n'était qu'une question de temps. En tout cas, si Gintoki le voyait, comme ça, à épier un adolescent en train de se changer, il l'aurait définitivement traité de gay ou de shotacon, même si son âge n'était pas énormément avancé non plus. Mais tout ceci appartenait au passé désormais.

- Tu es doué, répondit Takasugi avec un intérêt visible. Ce lac me rend nostalgique, en plus.
- Tiens, c'est marrant, à moi aussi. En quoi te rend-t-il nostalgique ?
- C'est ici que j'ai tué un mage noir très puissant.
- Zeleph ?

Takasugi rit doucement, avant de répondre : Elle est bonne celle-là ! Non, Zeleph est trop fort pour moi. Il était peut-être arrogant, mais pas au point de se raconter des salades sur le fait qu'il pouvait battre le mage noir le plus puissant de tous les temps. Mais il ferait en sorte de le détrôner, tôt ou tard, même si ce n'était pas son but. C'était plus un défi personnel pour l'amusement. Finalement, le Kowasu retourna la question au rouquin, sur le pourquoi ce lac le rendait nostalgique.

- Ça me rappelle un moment où je jouais avec ma sœur... mais après, on s'est fait attaquer par des mages noirs, et d'autres avaient attaqué notre village.
- Je vois. Et qui étaient ces mages noirs ? demanda-t-il avec une expression désormais indéchiffrable, ne souriant que peu.
- C'était une guilde alliée à Tartaros.
- Oh, quelle coïncidence... J'ai justement tué le maître de Tartaros.

Takasugi aurait presque pu sourire à pleine dents en voyant le visage du roux changer du tout au tout. Son regard devint noir, le brun ressentait pleinement l'envie de meurtre à son égard. Il était plus que flatté de voir une telle expression, juste pour lui. Il fit un grand sourire sadique, posant une main sur la poignée de son épée, sans pour autant la relever de son fourreau.

- Avant qu'on se batte... Sache que je suis Takasugi Kowasu. Tu ferais mieux de ne pas oublier le nom de celui qui va te tuer.
- Oh, c'est justement ce que je voulais dire. Je suis Kamui Yato, enchanté, dit-il sur un ton un peu moqueur.
- Un Yato ? Ça va s'annoncer encore mieux que ce que je pensais !

Kamui lui fonçait dessus, alors qu'il retirait, avec une incroyable rapidité, le katana de son fourreau. Le coup de pied du rouquin fut arrêté par le plat de la lame, et Takasugi décida qu'il était temps de lui montrer l'étendu de sa magie. Sa lame disparut pour laisser place à des fleurs de cerisier, qui fondirent sur le Yato sans plus de cérémonie. Il les évita toutes, et en les voyant surgirent sur ses côtés, il essaya de se rapprocher du Kowasu pour l'attaquer de front. Le maître de Tartaros fit rapidement cesser l'utilisation de sa magie pour que la lame de son katana réapparaisse, et trancha légèrement Kamui au niveau du ventre. Ce dernier avait des réflexes si développés qu'il arrivait à éviter de subir des dégâts qui auraient pu être décisifs pour l'issue du combat.

Ils jouèrent au chat et à la souris pendant un bon moment, Takasugi répétant ses mouvements à chaque fois que le Yato pensait pouvoir s'approcher de lui. Le Kowasu voyait bien qu'il courait plus rapidement. Peut-être qu'il possédait une magie qui améliorait ses aptitudes physiques ? Finalement, le roux s'approcha de lui, plus lentement que d'habitude cette fois-ci. Naturellement, le maître reforma sa lame et tenta de le trancher, avant de voir son coup arrêté par la main du Yato. Il écarquilla les yeux en voyant ça. Sa magie lui permettait bel et bien d'influencer son corps, mais il n'était pas en mesure de dire à quel point et de quelle manière. Même s'il avait compté sur le fait qu'il ne savait pas les possibilités de Sakura Hikitsugu, il en était de même pour le Renforcement, qu'il ne connaîtrait que bien plus tard.

Il le vit s'appuyer ensuite sur sa lame, se coupant les mains au passage. Avait-il annulé les effets de sa magie pour préparer autre chose ? Il propulsa ses pieds dans le ventre du brun, lui faisant cracher du sang sous la puissance du coup. Plusieurs mètres plus loin, seul un arbre avait pu stopper sa course. Son bras gauche se cassa et une de ses jambes encaissa le coup.

- Encore deux coups comme ça, et je suis fini, dit-il d'un ton nonchalant.
- Je t'avais bien dit que c'est moi qui te tuerai, répondit le Yato, tout sourire.
- Ne me sous-estime pas.

Seule sa magie l'aiderait, à présent qu'il était dans cet état. Il usa de celle-ci sur les arbres environnants, les changeant en fleurs de cerisier, au même titre que son katana. Kamui évitait tant bien que mal ses attaques, sans savoir que quelques fleurs parmi cet essaim étaient tranchantes. Les autres étaient là pour le décontenancer ou l'immobiliser.

- Alors, mon cher Yato, vas-tu trouver celles qui sont dangereuses et celles qui ne le sont pas ? dit-il avec un sourire narquois.

Le concerné choisi de courir dans sa direction. Il était complètement fou. Sautant dans les airs, il semblait préparer quelque chose. Takasugi lui envoya des fleurs de cerisier, certaines le tranchant au passage. Kamui lui mit un coup, qu'il était bien obligé d'esquiver en forçant sur sa jambe. Le rouquin réitéra sa technique, mais cette fois-ci le Kowasu décida de lancer toutes les fleurs tranchantes sur lui, pour ensuite l'esquiver de nouveau en usant des mêmes mouvements. S'il ne finissait pas rapidement ce combat, il allait bel et bien finir par être tué de la main de ce fou-furieux souriant. Ce dernier couru dans sa direction, préparant un de ses poings, tandis que lui-même faisait revenir son katana à sa forme originale, attendant le moment opportun pour le couper en deux. Mais le Yato avait arrêté sa lame, un peu enfoncée dans son épaule, sans doute grâce à sa magie.

- Félicitations, tu as gagné, dit-il avec un sourire.

Il était complètement fou, à sourire du début à la fin, et cela, Takasugi ne manqua pas de lui dire. Le Yato s'était évanoui. Le Kowasu soupira en agitant sa lame une fois pour enlever le plus de sang possible de celle-ci, avant de la ranger dans son fourreau.

- Parce que tu crois que, depuis le début, j'ai toujours eu envie de tuer quelqu'un d'aussi doué que toi ? Tu es bien trop naïf, dit le maître dans un sourire, à l'image de celui du Yato.

Bientôt, des membres de Tartaros furent appelés par leur maître pour venir récupérer Kamui, et même s'ils n'étaient pas trop d'accords au début, une menace les fit rapidement changer d'avis. Ils rentrèrent tous, et Takasugi se fit soigner, il ne l'avait pas senti dans l'excitation du combat, mais il était réellement blessé. Il ne s'agissait pas que de ses membres, il avait également perdu son œil gauche qui ne fonctionnait plus du tout. Il ne voyait plus rien de ce côté. Il allait devoir mettre un bandage pour le recouvrir. Tant pis, cela rajouterait du piment s'il avait un handicap. Ça ne l'arrêterait pas pour autant. Après quelques temps, Kamui s'était éveillé dans un lit, complètement bloqué par ses blessures trop douloureuses. Le Kowasu avait attendu son réveil. Le Yato semblait décontenancé, demandant à Takasugi pourquoi il ne l'avait pas tué.

- Tu as une petite sœur, n'est-ce pas ? Ne voudrais-tu pas continuer à la chercher, mais à une condition ?

Etant donné qu'il avait perdu, le Yato lui dit qu'il payait toujours ses dettes, mais évidemment, le maître ne voulait pas parler de ça. Il s'en fichait totalement, ce n'était pas le sujet.

- Je ne parle pas vraiment de ça... Ta vie m'appartient maintenant, puisque je ne t'ai pas tué.
- C'est pas faux... Qu'est-ce que tu vas faire de moi ? dit-il, nullement perturbé par le grand sourire du brun.
- J'ai tellement d'idées...
- Oh, je ne pensais pas t'intéresser à ce point-là. Mais dommage pour toi, l'amour ne m'intéresse pas. Takasugi grimaça légèrement. Pourquoi est-ce qu'il avait pensé à ça ?
- Ah, ce n'était pas ça ?
- J'ai quinze ans, tu sais.
- Woah, on dirait pas ! Je pensais que t'étais vieux !
- Tch, continues comme ça et je te castre !
- Tu vois qu'elles t'intéressent finalement, dit le Yato en souriant, avec un regard qui narguait le maître. Il parlait bien sûr de ses testicules !
- Ferme-la et dors ! A ton réveil, tu feras entièrement partie de Tartaros. Je suis sûr que tu en es ravi, finit-il sur un ton qui montrait qu'il voulait énerver Kamui en lui disant ça. Il se doutait bien que ça ne lui ferait pas plaisir.

Il fit du rouquin son bras-droit. Sa force n'avait pas d'égal au sein de la guilde et il était un membre extrêmement puissant, c'était bien pour cela qu'il l'avait recruté après tout.

Chapitre 5 : Crimson

La vie continua ainsi son cours, tandis qu'il développait une espèce de rivalité mélangée à de l'amitié avec Kamui. Après, Gintoki, Shouyou, et le rouquin, une autre personne surgit dans sa vie, cette fois-ci bien malgré elle. A cette époque, Tartaros était toujours basée à Fiore, et cela n'a pas changé avec les années, jusqu’à récemment bien sûr. Il entendit ainsi parler d'une fille en cavale, recherchée pour avoir rasé une ville du royaume de Seven. Son intérêt pour cette fugitive s'éveilla alors naturellement en lui, recherchant constamment la puissance chez lui-même et les autres. Ainsi, cette fille possédait un pouvoir tel qu'elle avait pu anéantir toute une ville ? Takasugi sourit à cette pensée, tout en regardant l'avis de recherche à son sujet. Elle possédait de longs cheveux rouges comme le sang. Est-ce qu'elle était réellement un danger public, ou une personne totalement perdue ? Devait-il attendre qu'elle refasse usage de ses compétences pour l'attirer à lui ?

Non, Takasugi ne comptait pas patienter pour rien. Il fallait justement l'intercepter avant que d'autres ne le fassent. Une force de plus à Tartaros, et bien, pourquoi pas ? Mais finalement, il n'avait pas eu grand-chose à faire. Un beau jour où il trainait dans une ville de Fiore, loin de la capitale, elle lui était tombée toute seule dans les bras, littéralement. A bout de force, elle semblait fuir des gardes qui l'avaient repérée. Vu son état, elle devait sûrement être en fuite depuis des semaines sans pouvoir réellement se reposer. De plus, elle était probablement dans l'incapacité de subvenir à ses besoins autrement qu'en volant, certainement aussi grâce à cette épée qu'elle avait à la taille. Il lui fit un sourire alors qu'elle le regardait, avant de fermer les yeux d'épuisement. La rousse dans le creux de ses bras, il la tenait contre lui tandis qu'il fit usage de sa magie pour déstabiliser les gardes, qui ne les avaient pas encore repérés. Les fleurs de cerisier s'évaporèrent si vite que les poursuivants n'avaient rien compris de ce qu'il s'était passé, et Takasugi était déjà bien loin.

Naturellement, il l'avait ramené à la guilde, en faisant en sorte de ne pas se faire remarquer par les autres membres. Qui sait ce que certains voudraient lui faire, à cette pauvre fille ? Ce n'était pas mieux qu'une éventuelle peine de mort qui l'attendait. Mais pour l'heure, il devait attendre qu'elle se réveille afin d'en savoir plus sur ses pouvoirs qui avaient pu raser une ville. Et quel réveil ce fut. Il s'était endormi sur la chaise qui se trouvait près du lit de la rousse, et elle en avait profité pour se faufiler afin de récupérer son épée qui se trouvait dans la pièce. Si Takasugi n'avait pas été assez rapide pour saisir son katana et bloquer la lame de l'inconnue, il serait probablement déjà mort. Il la repoussa avant de changer sa lame en fleurs de cerisier, les faisant planer tout autour de la rouquine qui comprenait manifestement qu'un autre pas de travers ne serait pas admis.

- Et bien, tu es courageuse. Tu m’aurais tué, et ensuite, quoi ? Tu te serais échappée ? Tu ne sais même pas où tu te trouves. Kamui n'aurai fait qu'une bouchée de toi, dit-il d'un ton moqueur.

Toujours aussi silencieuse, elle ne lui répondit rien. Il avait senti quelque chose d'étrange lorsque son épée, une claymore, s'était rapprochée de lui. Mais il ne pouvait évidemment pas dire de quoi il s'agissait, c'était surtout une impression. Il lui avait cloué le bec, et maintenant, il devait l'obliger à parler.

- J'ai beaucoup entendu parler de toi, tu es plutôt célèbre, tu sais... Pour avoir rasé cette ville de sang-froid, dit-il avec provocation.
- Ce n'était pas de sang-froid, s'exclama-t-elle malgré tout avec calme.
- Vraiment ? Tu n'y es, parait-il, pas allée de main morte, en tout cas. Si on t'attrape, tu ne feras pas que de la prison.

Cela, elle le savait déjà probablement, sinon elle n'aurait pas cavalé sans relâche. C'est tout du moins ce qu'il pouvait supposer.

- Cette épée n'est pas normale, n'est-ce pas ? Ou alors c'est de toi que vient le problème ? demanda-t-il, en quête d'informations.

Finalement, elle se mit enfin à parler. Elle lui expliqua brièvement qu'elle ne contrôlait pas vraiment sa magie et que celle-ci se basait sur ses émotions négatives. Mieux valait ne pas l'énerver, dans ce cas. Takasugi réfléchissait. Il ne savait pas si elle lui disait toute la vérité, mais si sa magie fonctionnait ainsi, il était compliqué de réussir à la maîtriser toute seule, surtout vu la situation dans laquelle elle se trouvait. Elle ne pouvait pas courir bien loin et se poser pour utiliser correctement ses pouvoirs. Elle semblait effrayée, en fait. Même si elle faisait tout pour le cacher. Elle n'avait pas l'air très âgé en plus. Elle n'était qu’une jeune femme, seule et en fuite. Sa situation n'était pas superbe. Enfin, il ne la connaissait pas. Si elle avait une telle épée avec elle, c'est qu'elle devait savoir l'utiliser. Il n'avait pas vu son mouvement pendant qu'il feignait de dormir, mais elle devait avoir bien calculé son coup. Il ne devait peut-être pas trop la prendre à la légère, les apparences étaient parfois bien trompeuses.

- Comment t’appelles-tu ?
- ... Crimson, répondit-elle après un moment d'hésitation. Elle avait l'air de ne pas trop savoir s'il valait mieux mentir ou non, mais d'un côté peut-être se doutait-elle qu'il n'avait pas réellement d'intention négative à son égard. Lui-même savait qu'il ne lui voulait aucun mal, et son intérêt n'avait, pour l'heure, rien de maladif.
- Je m'appelle Takasugi. Ne voudrais-tu pas de l'aide pour maîtriser ta magie, Crimson ? dit-il d'un ton doux, malgré son sourire léger qui aurait pu en dissuader plus d'un. De toute manière, vu ta situation, je suis la meilleure option que tu possèdes. Vois-tu, j'ai moi-même, après de longues années, réussi à maîtriser une magie compliquée, ajouta-t-il finalement pour la convaincre d'accepter.

Crimson avait l'air un peu perplexe. Elle avait vu sa magie à l'œuvre. Takasugi savait lui-même combien il avait été dur de maîtriser autant de pétales de cerisier en même temps, de contrôler leur trajectoire, de les dissiper le plus rapidement possible, ou au contraire, de les mettre en formation. Il lui montrerait pour qu'elle comprenne. Leur magie n'était pas la même, et elles n’avaient à vrai dire rien de bien similaire, en dehors de l'utilisation possible sur leur arme. Mais c'était tout. Cela dit, il pouvait lui offrir l'endroit et la persévérance nécessaire afin d'apprendre à la contrôler. Il en était certain. Et à la fin, il la garderait à ses côtés tout comme il l'avait fait pour Kamui.

- Qu'est-ce qui vous fait croire que j'ai besoin d'aide ? dit-elle d'un ton toujours aussi méfiant en ne lâchant pas son épée.
- A peu près tout, en fait. Ton attitude, ta réaction quand j'ai dit que tu avais détruis cette ville de sang-froid, la façon dont tu paraissais exténuée après m'être tombée dans les bras..., dit-il comme pour susciter une réaction chez elle. Il la vit peut-être rougir légèrement, mais elle n'ajouta rien de plus à ce qu'il venait de dire. Elle n'était vraiment pas du genre à parler, visiblement. Peut-être s'ouvrirait-elle à lui un peu plus, plus tard ?

- Heureusement que j'étais là, sinon ces gardes t'auraient probablement menée droit vers ta mort..., finit-il avec une lueur étrange dans le regard. Attendait-il d'elle de la reconnaissance ? Devait-elle d'ailleurs en exprimer à son égard ? Elle le regardait droit dans le seul œil qu'il possédait. Elle semblait un peu plus encline à accepter vu la façon dont il cherchait à la convaincre. Il ne l'aurait pas sauvée s'il ne la trouvait pas intéressante. Devait-il lui dire qu'il la traquait au même titre que les gardes du royaume ? La terroriste ne semblait pas avoir quelque chose à rechigner dans ce qu'il avait dit.

Comme tout semblait aller dans son sens, Takasugi lui fit découvrir un terrain reculé dans la forêt de Fiore, près de l'endroit où se trouvait la guilde de Tartaros, cachée par un lacryma de dissimulation. C'est ici que, durant deux années, il l'entraina à parfaire sa magie et à mieux la comprendre. Il la poussait à l'utiliser même si elle ne le voulait pas, lui faisant réaliser que si elle n'osait pas, à chaque utilisation qui serait forcée elle ne causerait rien d'autre que des effets qu'elle ne souhaitait pas voir. Crimson semblait vouloir se dépasser constamment, faisant montre d'une grande force mentale, ce qui étonna et impressionna Takasugi. Il l'obligea à se déguiser devant les autres membres de Tartaros pour ne pas compromettre sa situation, et surtout pour éviter qu'elle soit obligé de les tuer si ça dérapait. Avec sa langue acérée, elle le remettait parfois à sa place, et peu à peu, elle s'ouvrait à lui, même si elle ne parlait toujours pas beaucoup.

Du haut de ses dix-sept ans, il voyait bien une lueur différente se développer dans le regard de la jeune femme, d'un an son aînée. Mais jamais il n'y répondit. Il avait compris chez elle qu'elle pencherait toujours du bon côté de la balance. Elle ne le rejoindrait pas, c'était sûr. Ce n'était pas qu'il ne voulait pas parce qu'il ne la méritait pas, ou qu'il était trop mauvais pour elle. Takasugi ne réfléchissait pas comme ça. Il était trop insensible pour ça. Il appréciait Crimson mais pas à ce point, c'est en tout cas ce qu'il pensait. Elle était trop forte mentalement pour qu'il l'utilise à sa guise, qui plus est. Et son "affection" pour elle faisait qu'il n'en avait pas l'envie. Cependant, l'amour qu'elle commençait progressivement à lui apporter expliquait probablement qu'elle lui confie certaines choses, qu'elle ne disait sûrement pas à d'autres personnes. Un jour, après l'entrainement, elle lui avait parlé un peu plus que d'habitude, lui faisant part de son passé et d'où elle venait.

L'originaire de Pergrande, ancienne soldat de l'armée et haut-placée qui plus est, et ce avant ses onze ans. Cela expliquait parfaitement les talents dont elle disposait au combat. C'était une prodige. Elle maîtrisait de mieux en mieux sa magie, et savait contrôler ses émotions pour ne pas les laisser déborder de son épée, car ses pouvoirs influençaient la puissance de ses coups, et même la nature de ceux-ci. C'était redoutable comme magie. Elle possédait un potentiel inouï, il le sentait chaque jour un peu plus durant cette première année. Heureusement, Kamui n'avait pas compris ce qui se tramait entre ces deux-là, sinon il aurait probablement voulu en découdre avec la rousse, et Takasugi aurait été contraint de le tuer, tout aussi probablement. Il l'aurait fait même s'il devait y perdre son deuxième oeil. Au pire, les yeux à lacryma, ça devait bien exister, non ? On faisait des instruments de musique, alors pourquoi pas des globes oculaires.

Par ailleurs, leurs entrainements lui permettait également de lui-même se dépasser et perfectionner sa magie. Tout le monde y gagnait dans le processus. Il était également satisfait de la rousse qui, bien que son affection semblait visible, en tout cas pour lui qui la côtoyait tous les jours, elle ne laissait rien transparaitre et ne tentait pas la moindre approche à son égard. Bien entendu, elle ne le vouvoyait plus depuis bien longtemps déjà. Elle semblait totalement reconnaissante de ce qu'il lui apportait. Une autre fois, au cours de la seconde année après leur rencontre, elle lui avait avoué qu’elle ne trouvait pas les gens de Pergrande fiables, qu’ils n’avaient rien voulu entendre ni l’aider après qu’elle fut piégée par cette vieille dame et sa potion qui la changea du tout au tout. De plus, les disparités entre les classes faisaient de cet empire un pays où les inégalités régnaient en maître.

- Et en quoi cela me regarde-t-il ? avait dit Takasugi.

Crimson, bien que grimaçant légèrement à la réponse du brun, lui avait alors dit qu'il valait mieux qu'il n’oublie jamais cette mise en garde, aussi étrange soit-elle, et qu’il ne s’agissait en rien d’une étroitesse d’esprit de sa part ou même de discrimination. Qu’il fallait réellement se méfier de ceux qui gouvernaient Pergrande.

- Tch, je suis sûr que je suis pire qu'eux, dit-il sur un ton fier, ce qui fit rire doucement la rousse. C'était bien la première fois qu'il l'entendait rire à ce qu'il disait. Même s'il n'était pas du genre à montrer ce qu'il ressentait, le Kowasu devait avouer qu'il avait apprécié le temps passé à ses côtés.

Au terme de ces deux ans, elle avait perfectionné sa magie et semblait la maîtriser parfaitement. Désormais âgée de dix-neuf ans, elle avait beaucoup progressé et n'avait, vraisemblablement, plus besoin de leurs entrainements. Comme le maître de Tartaros s'y était attendu, elle ne rejoignit pas sa guilde, même lorsqu'il lui avait demandé. Elle finirait bien par y être contrainte, dans le futur, en faisant certains choix, si elle ne souhaitait pas le perdre. Mais ça, ça ne dépendait que d'elle. Il ne la retint jamais, et ils se quittèrent en bons termes, même s'il lui avait fait comprendre que jamais elle ne devrait parler de Tartaros. La promesse silencieuse qu'elle lui fit à son départ semblait respecter cela. Il l'appréciait, et le ferait toujours même si elle finirait par rejoindre Crime Sorcière par la suite.

Malgré l'apparition de Crimson dans sa vie, et du haut de ses dix-huit ans, Takasugi voyait toujours le monde comme une vaste terre rongée jusqu'à la moelle par les êtres qui la peuplaient. En réalité, le fait qu'elle lui ait parlé de Pergrande l'avait intéressé. Ses dirigeants prouvaient, par leur existence et leurs actions, que les rois et les reines méritaient tous d'être destitués, car ils étaient incapables de gouverner en se souciant de leur peuple. Mieux valait l'anarchie à la tyrannie de personnes qui n'avaient pas été choisies par démocratie. Contenter les plus riches habitants en leur jetant dans la bouche ce qu'il désirait ne justifiait pas de fermer les yeux sur leurs actes. La seule réponse à tout cela était Tartaros. Il comptait toujours tout détruire, peut-être pour tout reconstruire derrière, il verrait au moment venu.

Et toi ?
PSEUDO ▬ June
ÂGE ▬ 22 ans
COMMENTAIRES ▬ Takasugi est mon deuxième compte tandis qu'Ultear est le premier ! On va tout baysey !
COMMENT ES-TU ARRIVÉ ICI ? ▬ Je suis la fondatrice et j'aime le boule ferme de Kazuki >w<
LE CODE ▬ Validé par el famoso boule ferme ♥

Code par Aadelrun
Takasugi Kowasu
Takasugi Kowasu
Messages : 2
Date d'inscription : 26/09/2020
Lun Nov 16 2020, 17:41
Revenir en hautAller en bas
Takasugi Kowasu



Histoire : Suite et fin
avec Takasugi le bg


Chapitre 6 : Midonna Summer

Un beau jour, une jeune fille rejoignit la guilde, accompagnée de Kamui. Takasugi ne chercha pas à comprendre.

- Non.

Le Yato souriait toujours, malgré l'air attristé de la plus jeune. Sa tenue soignée de demoiselle et ses cheveux blancs, bien en place, criaient à eux seuls une seule chose : elle n'avait rien à faire ici. Lui-même était certes, trouvait-il, distingué et élégant, avec son kiseru et son kimono violets à motifs dorés, mais elle, elle était clairement une vraie bourgeoise. Qu'est-ce qu'elle foutait là ? Elle contrastait tellement avec l'état du quartier général, qui ne payait pas de mine certes mais qui était plutôt piteux à côté d'une personne qui rayonnait autant. Finalement, Kamui lui fit comprendre qu'il voulait lui parler en privé, faisant patienter la petite demoiselle en dehors du bureau du Kowasu.

- Écoute, Takasugi...
- C'est non, disait-il, toujours serein, tirant un peu sur son kiseru avant d'en recracher la fumée.
- Laisse-moi parler, répondit Kamui sur le même ton. Elle possède une magie qui nous serait extrêmement utile.

Tranquillement, le Kowasu l'écoutait parler, tout de suite bien plus intéressé. Voilà un vrai argument. Il avait presque cru que le rouquin tenterait de le prendre par les sentiments en disant qu'il voulait la protéger, mais en réalité ça ne lui ressemblait pas. Kamui lui expliqua ce que pouvait faire la blanche. Takasugi était sceptique, cela paraissait bien trop beau pour être vrai. Il était du genre à aimer les démonstrations, ne croyant avant tout que ce qu'il voyait.

- Si tout ceci est vrai, amène-la moi. On verra bien de quoi elle est vraiment capable, dit-il à Kamui. Je veux lui parler, seul à seul, ajouta-t-il d'un ton catégorique.

La demoiselle le regardait dans le blanc de son unique œil, n'ayant pas dit mot et ce, depuis les cinq minutes qu'elle était là, face à lui, dans la même pièce où le roux lui avait parlé. Takasugi n'avait pas l'intention de tourner autour du pot avec elle, et alors qu'il allait briser le silence, elle s'en chargea à sa place.

- J'ai vu votre combat avec Kamui, dit-elle timidement. Vous auriez pu ne pas avoir le bras gauche et la jambe droite cassés, si vous aviez évité le contact direct avec lui. Kamui ne plaisante pas quand il se bat... ajouta-t-elle en fermant les yeux, avant de les rouvrir, offrant une expression un peu renfrognée au Kowasu.

Alors comme ça, le Yato lui avait raconté leur combat ? Ou bien était-elle réellement capable de voir le passé ? Et bien, cela ne suffirait pas.

- Utilise ta magie sur moi.

La petite écarquilla les yeux, bien qu'elle s'attendait à ce qu'il finisse par lui demander ça. Mieux valait des actions plutôt qu'un long discours. Elle sortit une bille de sa poche, de taille moyenne, et la tint devant le brun, qui ne bougea pas. Elle se concentra, et bientôt, elle vit des images de lointains événements. La destruction, les cris, les pleurs, la mort, le sang. La vision d'un petit garçon brun, terrifié, les cheveux saisit par la main d'un homme aux longs cheveux gris, qui lui chuchotait quelque chose à l'oreille...

- Tu me rappelles moi, plus jeune, prononça-t-elle à voix haute, devant un Takasugi estomaqué.

Il s'approcha rapidement d'elle, saisissant son visage entre ses mains, scrutant ses yeux. Avait-elle réellement vu le moment où Tartaros les avait récupérés, lui et Gintoki, dans leur dojo ? Comment était-ce possible ? Un tel pouvoir ? Et selon ce que lui avait dit Kamui, elle était capable de bien plus. Des larmes commencèrent à se former dans les yeux de la jeune fille, qui semblait effrayée par l'expression de Takasugi et la façon dont il la tenait. Il la relâcha alors, avant de s'éloigner d'elle de quelques pas. Il allait lui confier une petite tâche pour voir si tout était vrai. Il lui montra la photo d'un criminel et lui confia une carte de Fiore. Son but était simple : lui dire où il se trouvait.

Et il s'avéra que la demoiselle avait vu juste, ce qui permit au Kowasu de trouver sans problème sa cible et de l'éliminer. Il savait de source sûre que cet homme, un ancien membre de sa guilde, avait voulu révéler quelques informations compromettantes au sujet de Tartaros, chose qui était inadmissible. Il pouvait bien sûr le retrouver lui-même, mais le pouvait-il aussi vite qu'elle ? Sûrement pas. Et grâce à elle, ils avaient pu le questionner et déceler la vérité dans ses propos. Il n'avait parlé à personne, mais avait bien compté le faire. La façon dont il avait tout avoué était si inattendue, même pour lui, qu'il s'était mis à pleurer, conscient qu'il allait droit vers sa propre mort.

L'homme raffiné qu'était Takasugi appréciait grandement la trouvaille que lui avait amenée Kamui, âgée de seulement quatorze ans. Elle s'appelait Midonna Summer, et ne souhaitait qu'une chose : rester avec son grand-frère adoptif, ce rouquin qu'il avait en guise de bras-droit. Souhait accordé. Il s'était même peu à peu pris d'affection pour elle, bien qu'il ne le montrait pratiquement jamais. On pouvait assurément dire que c'était la seule personne sur terre qui pouvait lui faire un câlin sans périr sur-le-champ. Il souhaitait ainsi la protéger, d'abord parce qu'elle représentait un atout inestimable pour la guilde et lui-même, et parce qu'il ne pouvait pas se résoudre à faire autrement. Finalement, peu importe ce qu'il disait, il était bel et bien capable de faire preuve d'un peu de sensibilité.

Chapitre 7 : La destruction et la vie d’après

Nous sommes en X791. Les Grands Jeux Magiques battent leur plein, bien que Takasugi n'y accorde que peu d'importance. De toute manière, cela ne changeait rien au destin de tous ceux qui peuplaient Earthland, en cette nuit du sept juillet. Le ciel gronda soudain, et des dragons déferlèrent bientôt dans le ciel, se rendant visibles un peu partout. Seules la mort et la destruction étaient présentes. Chacun tentèrent de fuir. Bien que Tartaros était dissimulée par son lacryma qui la rendait invisible, il fût évident qu’il fallait quitter Fiore en urgence. Les plus lents étaient abandonnés, mais une grande partie des membres de Tartaros s’en sortirent en se dépêchant. Traversant Stella, ils purent reprendre petit à petit une vie plus calme, mais finalement ils se retrouvèrent à Pergrande, se fondant dans la masse, et s’enfonçant dans les confins de ce royaume pour lequel Takasugi n’avait pas entendu beaucoup de bien. Cela l’amusait vraisemblablement. Savoir qu’il était au bon endroit pour détruire la mauvaise graine à la source lui plaisait énormément. Tartaros se refit progressivement et assez rapidement. Ils se terrèrent dans les marécages perdus de Pergrande, à l’autre bout du monde.

Et les autres guildes noires, qu'en était-il ? Oracion Seis et Grimoire Heart avaient coulés depuis longtemps déjà, ce qui avait fait de Tartaros la seule force majeur sur Fiore avant l’arrivée des dragons. Mais maintenant que tout le monde se retrouvait en terres inhabituelles, ils en étaient au même point. Le Kowasu avait là une occasion d'asseoir davantage sa dominance, mais cette fois-ci sur plusieurs pays qui ne connaissaient pas réellement Tartaros. C'est alors qu'on lui transmit une missive déposée par un messager, qui avait déjà pris la poudre d'escampette dès lors qu'il avait accompli son devoir. En la lisant, Takasugi eu un grand sourire. Rejoignant Kamui dans une des pièces du QG, il lui fit part de ce qu'il venait de lire.

- Le prince de Pergrande veut nous réunir, qu'en dis-tu, Kamui ?
- Il est pas trop jeune ? C'est lequel, déjà ?
- Tu dis n'importe quoi, tu l'as déjà vu, au moins ? Il paraît qu’il est impressionnant.
- Je savais bien que tu étais intéressé par les mecs, dit-il en riant.

En fait, le problème avec Kamui, c'est que parfois, il faisait les mêmes blagues que Gintoki quand il avait six ans. Sauf que le rouquin était loin d'avoir cet âge-là. Menaçant ce dernier avec son katana, il fit cesser son rire narquois.

- Comme l’alliance Baram s’est écrasée, il veut qu'on en reforme une autre pour dominer le continent, je suppose ? dit Kamui, ayant sans doute compris les intentions du prince.

Takasugi réfléchissait. Etait-il intéressant pour lui de reformer une alliance Baram ? Assurément. Avoir des alliés du même calibre que lui pouvait avoir son lot d'intérêt, si toutefois il savait les garder à l'œil. Et en cas de grabuge, il ne prenait pas le risque d'être agressé par eux. Ils avaient en fait tout à gagner à s'allier pour mieux dominer. Le Kowasu répondait assurément présent, préférant embarquer Kamui avec lui, au cas où on prévoyait de l'éliminer sans trop faire d'histoire. Cela pouvait bien être un piège, après tout.

En fait, ça n'avait rien d'un piège. Mais peut-être que Takasugi aurait préféré ça. Entre cet homme aux cheveux roux et noirs qui avait l'air très intéressé par le prince et Kamui qui voulait l'affronter, lui et ce qui semblait être son subordonné, c'était compliqué. Il n'y avait probablement que ce dernier de normal, ici, qu'il salua d'un geste de la main. Apparemment, il avait à faire au maître de la guilde d'assassins Death Holder, et son bras-droit. C'était la première fois qu'il les voyait, et même si cette guilde avait bien faite parler d'elle, il n'y avait pas fait plus attention que ça. Après tout, elle ne s'était jamais mise en travers du chemin de Tartaros, donc bon.

- J'espère que le prince est aussi impressionnant qu'on le dit ! disait-il avec entrain.
- Ok tout ça c'est bien cool mais, t'as l'air fort, tu veux pas te battre vite fait avant la réunion ? lui disait alors Kamui de but en blanc.

Takasugi n'avait pas plus envie que ça de réfréner les pulsions du rouquin, apparemment, le maître de Death Holder arrivait bien à le gérer. Vu qu'apparemment, ils allaient devoir former une alliance avec Tsukuyomi, il était peut-être là une bonne occasion de faire connaissance.

- Ok d'accord, au pire on se fait un petit 1v2 pour s'échauffer au cas où le prince veut se battre contre nous ? Vous en dites quoi ? Takasugi ? l'appela-t-il alors.

Celui-ci l'ignorait complètement. Pourquoi le prince voudrait-il les affronter ? Pour voir ce qu'ils valaient ? Et lui, il valait quoi ? Le Kowasu était certain d'être au moins aussi fort que lui. Enfin, ça, c'est s’il était réellement capable de se battre. En tant qu’empereur, il pouvait parfaitement envoyer quelqu'un d'autre pour se battre à sa place, c'était courant chez la royauté, après tout. En tout cas, quoiqu'il advienne, il n'était pas trop chaud pour laisser Kamui affronter qui que ce soit ici. Ils n'étaient pas là pour faire un bain de sang. Le roux-brun se mit alors à toucher de son coude les côtes de Takasugi, comme s'il était sur le point de lui confier un secret.

- Ton bras-droit a l'air hyper excité. Il vaut mieux qu'on évite de se battre, sinon ça va mal finir, lui dit-il alors. Le Kowasu hocha de la tête, approuvant ses paroles.

- Moi c'est Seralth, et lui c'est Arès, dit-il en désignant celui qui l'accompagnait. Tu connais évidemment Death Holder, mais Tartaros, ça ne me dit pas grand chose. Il faut dire que déjà avant les dragons, on entendait pas vraiment parler de vous, vous restiez tout le temps dans l'ombre. Il ne faut pas avoir peur comme ça, voyons, disait-il sur un ton moqueur, le provoquant délibérément.

Takasugi souriait devant les paroles de Seralth.

- Ne t'en fais pas, tu te souviendras de son nouveau nom : Resurgence, lorsque le monde brûlera à feu et à sang.

Après avoir dit ça, finalement, Seralth ne le lâcha pas vraiment. On aurait dit que ça l'amusait encore plus. Du coup, il faisait des blagues pour détendre l'atmosphère en attendant l'arrivée de celui qui les avait convoqués. Le brun n'avait pas beaucoup de réactions devant le comportement des deux personnalités qui possédaient une teinte de rouge dans la pigmentation de leur cheveu.

Le prince fit alors son apparition, seul. Les sous-estimait-il ? Takasugi voyait plutôt cela comme une demande de lui faire confiance. Le maître de Death Holder semblait écouter d'une oreille distraite pendant qu'ils établissaient les termes de leur alliance, qui impliquait donc un pacte de non-agression, comme Takasugi s'y était attendu. Kamui se tenait correctement en écoutant et en souriant parfois, et le bras-droit de Seralth parlait pour lui. Alors, quoi ? Il n'était pas capable de le faire lui-même ? Ou c'était son subordonné qui s'occupait de toute la partie paperasse ? En tout cas, tout se passa étonnamment bien. Ils repartirent chacun de leur côté après leur accord, qui impliquait donc la formation d'une nouvelle Alliance Baram, dont le nom retentirait à nouveau bientôt sur tout le continent, et bien sûr un nouveau nom pour Tartaros. Resurgence sonnait beaucoup mieux et concordait parfaitement avec ses plans et envies de renouveau. Il en était presque impatient. Après avoir mis de longs mois à se refaire, et même presque une année entière, sa guilde pouvait repartir du bon pied, car pour l'heure, elle n'avait pas pu accomplir grand chose.

Chapitre 8 : Retour aux sources

Depuis tous ces événements, il lui était parfois arrivé de repenser à Gintoki, et sans le vouloir, il avait appris pas mal de choses à son sujet. Il avait paraît-il rejoint le Gouvernement et s’était fait une place là-bas. Mais maintenant, pour une raison inconnue, il était en fuite. Cette pensée l'amusa. C'était bien possible de la part de son ancien camarade, de tout gâcher comme ça. Il était capable de tout. Et s'il quittait le quartier général de Resurgence pour aller lui rendre une petite visite ? Que ferait-il alors ? Le tuerait-il pour l'avoir abandonné et fait de lui ce qu'il était ? Le blâmait-il seulement d'être plus ou moins responsable de la personne qu'il était devenu, à présent ? Il n'en était pas trop sûr. Il appréciait beaucoup celui qu'il était désormais. Alors, l'écouterait-il pour voir ce qu'il avait à dire ? Lui-même ne savait pas. Il verrait bien au moment venu.

Midonna lui donnait déjà l'endroit où trouver l'homme à la tête argentée. Elle avait parlé si bas qu'il aurait presque pu ne pas l'entendre. Il posa sa main sur le haut de sa tête, la remerciant par ce geste, avant de prendre la direction de la fameuse ville, reculée dans le continent, pas si éloignée de Resurgence. D'ailleurs, est-ce que le Shiroyasha le cherchait également ? S'il s'était renseigné, peut-être qu'il avait une idée des environs où pouvaient se situer la guilde. Autant qu'il vienne directement à lui pour que ce soit plus rapide. La route fut longue, mais rien ne pouvait déranger le fier épéiste qu'il était. Il le trouva assez vite, en fait. Il était là, à se curer le nez, avec son visage qui n'avait pas tant changé depuis leurs douze ans. Toujours la même sale habitude, apparemment. Voilà que le passé refaisait surface avec ces retrouvailles.

- Gintoki, dit-il en guise de salutation.

Doucement, il sortit sa lame de son fourreau. Il souhaitait se battre sans magie, afin de savoir qui des deux allait remporter la deux cent quarante-septième victoire qui les départagerait enfin.

- Takasugi, répondit Gintoki en faisant le même geste que lui. Il semblait perdu dans ses pensées, puisqu'il ne vit pas arriver le coup d'épée du Kowasu, en plein sur son bras droit, faisant jaillir du sang jusque sur le sol. Jamais il n'aurait pu le toucher aussi facilement en tant normal. S'était-il ramolli à ce point ? C'était risible. Il n'en ferait alors qu'une bouchée. L'argenté lui fit savoir qu'il voulait parler, donnant un coup de son épée pour faire reculer son assaillant.

- Quelle coïncidence, moi aussi.

Soudain, le Shiroyasha fit saigner davantage sa blessure en la tailladant brusquement avec sa lame, sans doute pour faire remarcher son bras droit. Se jetant sur lui, il l'aveugla avec tout le sang qui giclait de sa plaie en mettant en avant son bras sanguinolent, puis il le coupa au niveau du tibia. Il avait essayé de se protéger avec son katana, mais il n'avait rien pu voir venir. Le voilà qui avait lui aussi un handicap, et pas des moindres. Cela lui rappelait un peu son combat avec Kamui. Il avait réussi à gagner, avec un œil abîmé et deux membres en moins. Mais arriverait-il à acquérir la victoire, cette fois-ci ? Pour l'heure, il devait mettre un peu de distance entre lui et son camarade d'antan. Il balança son pied valide dans le ventre de l'argenté, qui voltigea plus loin, avant de courir dans sa direction afin de, peut-être, lui asséner le coup final avec son katana. Il tenta de le toucher une fois qu'il était arrivé à lui, puis passa ensuite à côté de lui. Son adversaire s'était relevé pour faire le même mouvement. Les deux épéistes restaient ainsi, pendant quelques minutes, avec leur arme en avant, côte à côte, attendant de voir qui chancèlerait en premier pour s'écrouler. Attendant de voir qui aurait la deux cent quarante-septième victoire. Le bandage qui recouvra son œil tomba, et ainsi Takasugi se mit à rire doucement, en le regardant.

- Je crains que ce soit un match nul. Maintenant que le fer a fini de parler, je vais essayer de supporter ta sale voix, dit-il, montrant son dos à son ancien ami, avec une pointe de déception dans la voix. Takasugi avait visé l'œil de son ancien meilleur ami pour le rendre borgne à son tour, mais comme s'il y était attendu, il avait évité son coup. Ils avaient tous les deux esquivé au lieu de s'attaquer vraiment pour sceller leur destin.
- Tu m'en veux encore, hein ?

Takasugi restait silencieux devant la question du Shiroyasha. Il préférait attendre d'écouter ce qu'il avait à dire de plus avant de décider quoi penser de tout ceci. Après un petit instant, Gintoki reprit la parole. Il lui dit qu'il n'avait jamais cessé de penser à ce qu'il s'était produit, qu'il croyait pouvoir repartir sur le bon chemin après que le Gouvernement l'ait accueillit dans ses rangs. Sauf que le passé reste intact, les souvenirs également, et ça il le savait mieux que personne. Ce qu'ils avaient fait en étant à Resurgence restait indélébile, quoiqu'ils y fassent.

- C'est comme une crotte de nez qui refuse de se laisser attraper, même en y mettant toute la main pour plus de prise...

Décidément, son humour était resté le même, une décennie plus tard. Cela blasait presque le maître de guilde noire. Et maintenant, quoi ? Il l'avait rencontré pour lui dire tout ça, mais ensuite ? Que ferait-il ? Il avait déserté, peut-être que ça valait une peine, surtout vu le rang qu'il avait occupé. On ne s'enfuyait pas comme ça. Encore une fois, il avait sûrement trahi quelqu'un, là-bas, en faisant ça. Gintoki se plaça devant lui après avoir rangé son sabre, le fixant du regard. Il lui rendit, de son seul œil valide. L'autre était fermé, et de toute manière, il ne pouvait pas vraiment ouvrir un orbite vide d'un globe oculaire qui aurait sûrement pourri si on l'avait laissé à sa place.

- Tu vois, je ne t'ai pas abandonné, avait-il dit dans un sourire. Dans ce sourire, il revit tous les moments qu'il avait passé avec lui, les rires qu'ils avaient échangés, les pleurs qu'ils avaient vu dans les yeux de l'autre, les combats qu'ils avaient faits, côte à côte. Pouvait-il réellement lutter contre ça ?
- Que de belles paroles, mais pourquoi ne pas me le prouver tout de suite ? dit-il d'un ton froid.

Des cris se firent entendre. On venait certainement les arrêter pour le grabuge et la menace qu'ils représentaient. Ils étaient dans une ville tranquille, ils n'avaient rien à faire ici. Takasugi ricana, avant de mettre Gintoki au défi. Allait-il essayait de l'aider, lui et son tibia dans un piteux état, ou allait-il fuir à nouveau pour sauver sa peau ? C'était ce qu'il lui avait demandé. C'était une occasion unique pour lui de prouver s'il tenait réellement au Kowasu. Bien entendu, le mage noir était tout à fait même de défaire la petite troupe d'habitants qui était en train de surgir. Tout ceci était plus pour tester s'il pouvait faire confiance à son ancien camarade ou non. Autrement, il ne le mettrait pas dans le pétrin en choisissant "la mauvaise option". Et peut-être même que s'il restait, il lui demanderait de rejoindre Resurgence. De toute manière, que lui restait-il ? Il était parti de la seule maison qu'il avait auparavant.

- Va bien falloir t'aider à te tirer de ce mauvais pas, l'handicapé.

Cette phrase lui valut un regard mauvais de la part du brun. Le groupe qui souhaitait les attaquer se sépara en deux, ce qui fit rire Takasugi. Ils allaient mourir, ce soir. Tous. Pour le bien de l'anonymat de Resurgence, de lui-même et pour ne pas compromettre la position de Gintoki. Le Kowasu faisait plus ça par envie, mais il y avait aussi un peu du reste, il ne fallait pas se mentir. Ensuite, il verrait quoi faire pour les habitants de cette ville qui étaient témoins de la situation. Après tout, s'il les tuait, il aurait moins de spectateurs le jour où il détruirait ce monde. Il verrait ça au moment venu, mais pour l'heure il préférait s'amuser un peu avec ces insectes qui servaient à protéger le Gouvernement reformé. Et pour être des insectes, ils l'étaient : ils tombaient comme des mouches face à leurs épées.

C'était une véritable boucherie. Des bras, des jambes, et même des têtes, finissaient coupés sans ménagement, parfois en forçant un peu. Takasugi dansait, il ne se battait pas. C'est comme s'il devinait les mouvements de ses adversaires. L'un d'eux tenta de l'abattre dans le dos, criant à cause de la peur, mais le Kowasu n'en fit qu'une bouchée, lui plantant son katana entre les deux sans même le regarder, un sourire carnassier étirant ses lèvres. Deux autres finirent tranchés. En fin de compte, il avait plus de sang sur lui qu'autre chose.  Il se tourna vers Gintoki qui avait quasiment terminé, et qui semblait le narguer en lui disant qu'il n'avait pas intérêt à mourir maintenant, invalide qu'il était. Quel idiot, il avait fini bien avant lui. Il était bien trop lent et il ne manqua pas de lui faire savoir. Jamais le Gouvernement n'aurait sa peau, ceux qui le composaient étaient trop faibles pour lui, et le Shiroyasha était bien placé pour le savoir.

- Je n'ai rien à dire là-dessus, dit simplement l'argenté en guise de réponse.

Il agita son épée dans le vide une fois, pour enlever un maximum de sang, avant de la ranger. Gintoki était dans le même état que lui. C'était une drôle de vision, qui lui plaisait énormément. Il lui avait prouvé qu'il pouvait lui faire confiance, malgré que cela implique de tuer des innocents. Il était ravi. Mais il conserva une expression qui ne laissait rien paraître de sa satisfaction. Il ne comptait pas lui faire ce plaisir.

- Gintoki... Voudrais-tu venir à Resurgence ? Tu ne mérites pas de suivre le bon chemin. Deux enfoirés comme nous ne peuvent plus regarder le soleil, ou la moindre lumière en face, et le démon en toi ne demande qu'à se défouler, comme au bon vieux temps. Laisse-moi lui donner l'occasion de ressusciter, et d'utiliser toute sa force pour qu'il reste en liberté, dit-il en lui tendant la main, souriant légèrement. Je ferai tout pour ne pas le décevoir.

Il était rare que Takasugi montre ce qu'il ressentait devant quelqu'un, mais Gintoki n'était pas n'importe qui. Il saisit sa main et l'attira à lui, avant de le narguer, comme si tout n'était qu'un jeu pour lui. Et s'il disait non ? Il ri un peu, avant de lui dire qu'il acceptait. Mais qu'attendait-il de lui ? Qu'il soit son objet sexuel ? Qu'il tue pour lui ? Il voulait savoir quels étaient les objectifs de Resurgence. L'argenté devait vraiment apprendre à choisir les moments pour faire des blagues. Grimaçant légèrement, le Takasugi se moqua également de lui, en se reculant un peu. Son expression était telle qu'il n'était pas possible de savoir s'il était sérieux dans ce qu'il allait dire.

- En voilà une proposition fortement alléchante. Si tu es sage, il y aura assez de place dans mon lit pour nous deux... Que dis-je ? Nous trois, je ne dois pas oublier Kamui, il sera certainement ravi de te rencontrer.

Maintenant qu'il y pensait, il était sûr de dire vrai. Le Yato adorerait pouvoir se battre contre le démon blanc, il allait avoir beaucoup de peine à le réfréner, surtout si le brun lui disait qu'il était de la même trempe que lui. Son camarade était dans un sacré bourbier. Gintoki rétorqua qu'il acceptait, mais qu'il ne voulait pas être son chouchou de toute manière, ce à quoi le brun répondit que, de toute façon, cette place était déjà pour quelqu'un d'autre. Il pensait bien évidemment à Midonna en disant cela. Il faisait tout pour la protéger, elle n'avait aucun risque à ses côtés, et ceux de Kamui bien sûr. Et puis il plaisantait, et n'hésita pas à lui dire que s'imaginer dans le même lit que lui le dégoûtait, même si c'était juste pour dormir. Finalement, il cessa la plaisanterie et répondit plus sérieusement à l'épéiste.

- Je veux simplement tout détruire : ce monde, ces îles, ce château... Bref, je veux que notre guilde puisse défouler ses crocs sur tout et n'importe quoi. Je ne vais pas prétendre que l'on en reconstruira un meilleur, je veux juste que l'on soit libre de nos mouvements. Mais tant que les mots Roi, Reine, Princesse, et tout ce qui s'ensuit, existeront, ce ne sera jamais possible.

D'un air distrait, il mima le geste qu'il faisait lorsqu'il tirait sur son kiseru, cette longue pipe qu'il fumait, alors qu'il n'avait rien dans la main. A cause de l'habitude, il ne remarquait pas quand il ne l'avait pas. Il venait de se ridiculiser devant l'argenté alors qu'il avait dit un truc très important, et plutôt cool qui plus est ! Il changea de sujet en disant à sa nouvelle recrue qu'ils feraient mieux de décamper avant de se faire attaquer par d'autres sous-êtres. Ce à quoi il répondit qu'il avait tout intérêt à tenir ses engagements. Ils se connaissaient si bien qu'ils savaient quand l'un d'eux ne disait pas le fond de sa pensée. Pour ça, il n'avait pas à s'en faire. Il voyait bien qu'il pouvait lui faire confiance, alors il n'avait rien à lui cacher.

- Je sais tenir mes promesses, dit-il comme sur un ton de reproche.

Savoir Gintoki à ses côtés était rassurant, quelque part. Non pas que Takasugi était un homme qui avait besoin d'être réconforté et rassuré, mais au moins, l'homme au kimono blanc et bleu n'allait pas révéler des choses sur lui au Gouvernement. De toute façon, les deux faisaient bien la paire, c'était certain. D'ailleurs, Gintoki cru bon d'étaler une main, qui avait trempé dans son sang, sur la joue du maître de Resurgence. Il avait fermé son œil et avait senti la caresse du Shiroyasha près de sa lèvre inférieure.

- Bois, ceci est mon sang.

Vraiment, cet homme était des plus bizarres. Comme pris dans une espèce de transe, il lécha le sang qui se trouvait sur sa lèvre. En rouvrant son œil, il vit sa recrue arranger les cadavres et les empiler, à sa manière. Voulait-il laisser un message ? Ils finirent par partir. En vérité, aucun habitant n'avait pu les identifier. Il était impossible de retracer le chemin qu'ils avaient parcourus, ils y avaient pris un grand soin. Ils rentrèrent à Resurgence, ensemble, et ainsi les jours continuèrent de s'écouler, Takasugi guettant le moment opportun pour asseoir la destruction sur le monde, et, en attendant, la réputation de sa guilde noire qui n'avait pas à rougir de celle de Black Sun et Death Holder.

Tôt ou tard, il verrait le monde brûler, comme il le souhaitait, et personne ne l'en empêcherait.
Takasugi Kowasu
Takasugi Kowasu
Messages : 2
Date d'inscription : 26/09/2020
Lun Nov 16 2020, 17:41
Revenir en hautAller en bas
Kazuki Yato
Et encore bienvenue Takasugi =3 (Hâte de pouvoir te rappeler Chibisugi avec Seralth -meurt-)

C'est vraiment un pur plaisir que tu reprennes ce personnage ! Tu le gères tellement dans ce premier aperçu qu'est l'histoire et dans la façon d'écrire plus en général dans la narration ! L'histoire était très prenante malgré sa longueur, je ne l'ai pas vue passée XD Le tout petit souci que j'ai remarqué, je te l'ai déjà signalé et je pense que tu as eu le temps de le corriger !


Du coup, je te passe tout de suite les 3 sujets de Test RP et tu choisis celui qui te convient :

- Takasugi se retrouve seul dans une ville de Pergrande avec Midonna. Peuvent-ils faire des courses normalement ? Ou même agir comme des citoyens lambda ?

- Un mage noir a réussi à s'échapper de prison. Cette prouesse fait monter l'intérêt de Takasugi qui souhaite le compter parmi ses membres ! Quelqu'un qui s'échappe seul, ce n'est pas rien, même Jellal a eu besoin d'aide ! Comment se passe toute cette histoire ?

- Un membre de Death Holder a tué un membre de Resurgence qui était dans la même mission que lui sans le savoir, les deux ayant joué la carte de la discrétion. Le problème, c'est que Takasugi le sait et souhaite lui rendre la pareille... Mais comment le faire sans que Seralth ne décide de riposter en déclarant la guerre entre les deux guildes ? Ou sans même en venir là tout court ? Comment trouver quelque chose qui irait aux deux partis ?

J'espère que mes sujets seront compréhensibles et pas trop difficiles >< Au moindre souci, tu sais où me trouver !
Bon courage =3
Kazuki Yato
Kazuki Yato
Crime SorcièreCrime Sorcière
Messages : 48
Date d'inscription : 26/09/2020
Jeu Nov 19 2020, 18:40
Revenir en hautAller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Revenir en hautAller en bas
Sauter vers: